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Syndrome d'Aliénation Parentale : Comprendre et Agir (Guide 2025)

Équipe Copareo
1 novembre 2025
5 min de lecture
Syndrome d'Aliénation Parentale : Comprendre et Agir (Guide 2025)

Syndrome d'Aliénation Parentale : Comprendre et Agir (Guide 2025)

Publié le 9 novembre 2025 • Lecture : 16 min
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Introduction : Une Réalité Douloureuse à Reconnaître

« Maman dit que papa ne nous aime pas vraiment, qu'il fait juste semblant. » Voilà. Ces mots, je les ai entendus de la bouche de Léa, une petite de 8 ans, lors d'un rendez-vous de médiation familiale à Toulouse. Ça m'a glacé le sang. C'est exactement ce qu'on appelle le Syndrome d'Aliénation Parentale (SAP). Cette réalité, bon, elle est encore débattue dans certains cercles, mais elle touche des milliers de familles françaises chaque année, croyez-moi.

Le SAP, comment dire... c'est un processus vraiment pervers où un enfant, sous l'influence d'un parent, développe un rejet immotivé et persistant envers l'autre parent. Cette manipulation psychologique, elle est souvent insidieuse. Petit à petit, l'enfant devient l'allié d'un parent contre l'autre. Les blessures que ça crée peuvent durer des années, voire toute une vie.

Les chiffres donnent le vertige : l'association SOS Papa parle d'environ 30% des divorces conflictuels qui présenteraient des signes d'aliénation parentale. L'Observatoire National de la Protection de l'Enfance, lui, il estime que plus de 150 000 enfants français pourraient être concernés à différents degrés. Alors oui, ces statistiques restent approximatives - c'est dur de quantifier précisément ce phénomène - mais bon sang, ça révèle quand même l'ampleur d'un problème qu'on connaît encore trop mal.

L'aliénation parentale, attention, ce n'est pas juste des disputes après une séparation. Non. C'est une véritable forme de maltraitance psychologique. L'enfant se voit privé de son droit fondamental à maintenir des relations avec ses deux parents. Et les conséquences... elles sont dramatiques : perte de repères, troubles de l'attachement, difficultés relationnelles futures qui peuvent pourrir toute une vie.

Face à cette réalité complexe et douloureuse, il devient vraiment urgent de sensibiliser tout le monde - parents, professionnels, institutions. Parce que derrière chaque statistique, il y a une famille détruite. Un enfant instrumentalisé. Un parent désespéré qui ne sait plus quoi faire. Comprendre les mécanismes de l'aliénation parentale, c'est déjà faire un pas, un tout petit pas mais un pas quand même, vers la protection de nos enfants et la préservation des liens familiaux.

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Qu'est-ce que le Syndrome d'Aliénation Parentale ?

Alors voilà, le concept de Syndrome d'Aliénation Parentale, il a été théorisé dans les années 1980 par un psychiatre américain, Richard Gardner. Sa définition, elle était assez claire : « un trouble qui surgit essentiellement dans le contexte de disputes pour la garde d'enfants. Sa manifestation principale est la campagne de dénigrement de l'enfant contre un parent, campagne qui n'a pas de justification ». Voilà, c'est dit.

Aujourd'hui, bon, les spécialistes préfèrent parler d'aliénation parentale tout court. Le terme "syndrome", ça fait trop médical et c'est controversé. Le Docteur Marie-France Hirigoyen - vous savez, la psychiatre spécialisée dans le harcèlement moral - elle l'explique bien : « Il s'agit d'un processus par lequel un parent transforme la conscience de son enfant par des stratégies de dénigrement vis-à-vis de l'autre parent, allant jusqu'à rendre injustifiées et exagérées les critiques de l'enfant envers ce parent. » C'est exactement ça.

Attention, l'aliénation parentale, il faut bien la distinguer du simple rejet légitime. Je m'explique. Quand Thomas, 10 ans, un gamin de Lyon, refuse de voir son père parce que celui-ci a des comportements violents - et je parle de violence documentée, hein - là, ce n'est pas de l'aliénation. C'est une réaction de protection normale, point barre. Par contre, quand Emma, 7 ans, de Bordeaux, elle refuse catégoriquement tout contact avec sa mère qu'elle décrit comme « méchante » sans pouvoir donner d'exemples concrets... et qu'on sait que cette maman n'a jamais eu de comportements problématiques... là, on est face à un cas d'aliénation.

Le processus d'aliénation, comment ça marche concrètement ? D'abord, le parent aliénant commence doucement, mine de rien. Il instille des doutes chez l'enfant : « Tu es sûr que papa t'aime vraiment ? Regarde, il n'est même pas venu à ton match de foot. » Puis ces critiques, elles deviennent plus directes, plus fréquentes. L'enfant - et c'est là que c'est vicieux - il est naturellement loyal envers le parent avec qui il vit principalement. Alors il commence à intérioriser ces messages. Et progressivement, tenez-vous bien, il développe ses propres arguments pour justifier son rejet. Ça crée l'illusion d'une décision autonome. Malin, non ?

Cette manipulation psychologique, elle exploite vraiment la vulnérabilité naturelle de l'enfant face au conflit parental. « L'enfant se retrouve pris en otage dans un conflit de loyauté », comme l'explique si bien le psychologue clinicien Jean-Paul Mugnier. « Il choisit inconsciemment le parent avec lequel il vit pour préserver sa sécurité affective, quitte à sacrifier sa relation avec l'autre. » C'est terrible quand on y pense.

Et puis, chose importante à comprendre : l'aliénation parentale peut survenir indépendamment du sexe du parent aliénant. Contrairement aux idées reçues - et j'insiste là-dessus - les mères comme les pères peuvent être à l'origine de cette dynamique destructrice. Les statistiques montrent une répartition relativement équilibrée. Bon, les modalités d'expression peuvent varier selon le genre et le contexte familial, mais le résultat reste le même : un enfant privé d'un parent.

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Les 8 Signes Révélateurs du Syndrome d'Aliénation Parentale

1. La Campagne de Dénigrement Systématique

Le premier symptôme, et le plus évident, c'est cette campagne de dénigrement que mène l'enfant contre le parent rejeté. Attention, je ne parle pas de colères passagères ou de reproches légitimes - ça, tous les enfants le font. Non, là c'est un rejet global, permanent, de toute la personne du parent.

J'ai rencontré Maxime, 12 ans, à Nantes. Depuis le divorce de ses parents il y a deux ans, il refuse catégoriquement de voir son père. « Il est nul, il m'énerve, je le déteste », voilà ce qu'il répète en boucle lors des séances de médiation. Quand on lui demande pourquoi - et c'est là que ça devient révélateur - ses réponses restent dans le flou : « Il est bizarre, il fait des trucs débiles. » Ces accusations générales, sans rien de concret derrière, c'est typique de la campagne de dénigrement aliénante.

Cette hostilité, elle s'exprime par des critiques disproportionnées sur absolument tout : l'apparence du parent rejeté, ses habitudes, ses goûts, ses valeurs... tout y passe ! L'enfant va dire des trucs du genre : « Papa sent mauvais, sa maison est dégoûtante, ses amis sont bizarres. » Et ces reproches - souvent directement inspirés par les petits commentaires du parent aliénant - ils deviennent pour l'enfant des vérités absolues. Des raisons suffisantes pour rejeter totalement l'autre parent.

2. Les Rationalisations Absurdes ou Futiles

Là, on entre dans quelque chose de vraiment frappant. L'enfant aliéné justifie son rejet par des rationalisations absurdes. Comment dire... des explications complètement disproportionnées par rapport aux faits reprochés. C'est ces justifications qui révèlent le mieux le caractère artificiel de toute cette hostilité.

Sophie, 9 ans, de Marseille. Elle refuse de passer ses week-ends chez son père depuis qu'il s'est remarié. Sa raison ? « Je ne peux pas y aller parce qu'il mange des épinards et moi je déteste ça. » Elle l'a dit comme ça, très sérieusement, au juge aux affaires familiales. Cette rationalisation futile - rejeter totalement un parent à cause de ses goûts alimentaires - c'est l'exemple parfait de ce mécanisme tordu.

D'autres enfants, ils vont invoquer des griefs du style : « Elle m'oblige à me brosser les dents » ou « Il me demande de ranger ma chambre ». Vous vous rendez compte ? Ces exigences normales de la vie quotidienne deviennent, dans l'esprit de l'enfant aliéné, des preuves irréfutables de la « méchanceté » du parent rejeté. L'absurdité de ces justifications, elle contraste terriblement avec la fermeté du rejet. Ça montre bien l'influence externe sur le raisonnement de l'enfant.

3. L'Absence d'Ambivalence dans les Sentiments

Bon, normalement, un enfant qui se développe bien, il éprouve naturellement des sentiments ambivalents envers ses parents. Il peut les aimer tout en étant parfois en colère contre eux. C'est normal, c'est sain. Mais cette nuance émotionnelle, elle disparaît complètement chez l'enfant aliéné. Il présente une vision manichéenne, tout blanc ou tout noir.

Lucas, 11 ans, de Strasbourg, il décrit sa mère comme « parfaite en tout » et son père comme « le pire papa du monde ». Point. Cette idéalisation totale d'un parent couplée à la diabolisation complète de l'autre, c'est l'absence d'ambivalence caractéristique de l'aliénation. Un enfant normal, il pourrait dire : « J'aime papa mais des fois il m'énerve quand il me gronde. » L'enfant aliéné, lui, il ne peut pas concevoir cette nuance. C'est impossible pour lui.

Et puis cette polarisation des sentiments, elle se manifeste aussi dans les souvenirs. C'est fou mais vrai. L'enfant aliéné ne se rappelle que les « mauvais » moments avec le parent rejeté. Les bons moments ? Minimisés, oubliés, effacés. « Papa ne m'a jamais rien offert », il affirmera ça mordicus, en oubliant des années de cadeaux et d'attentions. Cette réécriture sélective de l'histoire familiale... ça montre vraiment la profondeur de la manipulation psychologique subie.

4. Le Phénomène du « Penseur Indépendant »

Alors là, c'est quelque chose qui m'a toujours frappé. L'enfant aliéné, il revendique farouchement l'autonomie de sa décision de rejeter un parent. « C'est moi qui ai décidé, personne ne m'a influencé », il insiste là-dessus. Souvent avec une véhémence qui, paradoxalement, trahit exactement l'inverse.

Chloé, 10 ans, de Nice. Elle explique au psychologue : « Maman n'a rien dit, c'est moi toute seule qui ai compris que papa était méchant. » Sauf que... l'enquête révèle que sa mère a passé des mois à critiquer subtilement le père, à semer des doutes sur ses intentions. Cette illusion d'autonomie, elle est soigneusement entretenue par le parent aliénant. Il nie toute influence tout en continuant sa manipulation. C'est d'une perversité...

Et puis l'enfant développe un sentiment de supériorité face aux adultes qui tentent de lui faire comprendre la situation. « Vous ne connaissez pas papa comme moi », il rétorque ça aux professionnels avec un air de défi. Cette pseudo-maturité, cette impression de détenir une vérité que les autres ignorent... en réalité, ça masque une grande immaturité émotionnelle. Une vulnérabilité terrible aux influences externes.

5. Le Soutien Automatique au Parent Aliénant

L'enfant aliéné, il soutient systématiquement et aveuglément le parent aliénant dans tous les conflits. Tous, sans exception. Même quand ce dernier a tort de manière évidente, flagrante. Cette loyauté absolue, elle dépasse de loin la solidarité familiale normale.

Un exemple qui m'a marqué : Julien, 13 ans, de Lille. Quand il apprend que sa mère a eu un accident en conduisant sous l'emprise de l'alcool, vous savez ce qu'il dit ? Il trouve immédiatement des excuses : « Elle était très fatiguée, c'est normal qu'elle ait bu un peu de vin. Et puis, c'est papa qui l'a rendue alcoolique avec ses disputes. » Cette justification automatique des comportements problématiques du parent aliénant, et hop, on rejette la faute sur le parent rejeté... c'est ce mécanisme de soutien inconditionnel qui est terrifiant.

L'enfant devient littéralement le défenseur acharné du parent aliénant. Il reprend ses arguments, ses expressions, parfois même ses gestes, ses mimiques. Il endosse le rôle d'avocat. Il présente la version des faits de ce parent comme la seule vérité possible. Toute autre perspective ? Refusée, rejetée, impossible à envisager.

6. L'Absence de Culpabilité pour la Cruauté

Normalement - et j'insiste sur ce "normalement" - un enfant ressent de la culpabilité quand il blesse un parent qu'il aime. C'est une culpabilité saine, normale, qui montre l'empathie. Mais cette culpabilité, elle disparaît complètement chez l'enfant aliéné. Il peut faire preuve d'une cruauté... comment dire... déconcertante. Sans manifester le moindre remords.

Manon, 8 ans, de Rennes. Elle déclare froidement à son père lors d'une visite médiatisée : « Je souhaite que tu meures pour ne plus jamais te voir. » Comme ça. Sans émotion. Cette violence verbale extrême, prononcée sans émotion ni regret apparent... même les professionnels présents, pourtant habitués, ils en restent choqués. Un enfant non aliéné, même très en colère, il montrerait des signes de malaise après avoir dit des trucs pareils.

Et cette absence d'empathie, elle s'étend à tous les moments importants. L'enfant peut refuser de voir le parent rejeté hospitalisé. Ignorer ses anniversaires. Ne manifester aucune inquiétude face à ses difficultés, ses souffrances. « Tant mieux s'il est malade, comme ça il nous laissera tranquilles », j'ai entendu ça. Cette froideur glaçante... elle révèle vraiment l'ampleur des dégâts psychologiques subis.

7. Les Scénarios Empruntés

Les récits de l'enfant aliéné, ils contiennent souvent des détails improbables. Ou alors des expressions qui ne correspondent absolument pas à son âge, à son vocabulaire habituel. Ces « scénarios empruntés », comme on les appelle, ils trahissent l'influence d'un adulte dans la construction du discours de rejet.

Antoine, 7 ans, de Montpellier. Il raconte que son père « l'a agressé psychologiquement ». Il parle de « manipulation perverse ». Sept ans ! Ces termes, ils sont manifestement inappropriés pour un enfant de cet âge. Ça révèle qu'ils ont été suggérés par un adulte. Pareil quand il décrit des événements avec des détails juridiques ultra-précis (« Il a violé l'ordonnance du tribunal ») ou qu'il utilise des concepts thérapeutiques (« Il a des troubles de la personnalité »). On comprend tout de suite que ces éléments ne viennent pas de son vécu personnel d'enfant.

Et puis ces récits préfabriqués, on les reconnaît aussi à leur caractère stéréotypé. C'est frappant : plusieurs enfants aliénés par le même parent vont utiliser exactement les mêmes expressions. Ils rapportent des événements similaires, dans les mêmes termes. Comme s'ils avaient appris le même script, vous voyez ? Cette uniformité dans ce qui devrait être la diversité des expériences individuelles... c'est un indice très fort de manipulation.

8. L'Extension à la Famille du Parent Rejeté

L'aliénation, elle ne s'arrête pas au parent visé. Non. Elle s'étend à toute sa famille : grands-parents, oncles, tantes, cousins... tout le monde y passe. L'enfant rejette en bloc tout l'entourage familial du parent aliéné. Des liens parfois très anciens, très solides, sont brisés du jour au lendemain.

Clara, 12 ans, de Toulouse. Avant le divorce de ses parents, elle adorait sa grand-mère paternelle. Vraiment, c'était fusionnel. Elles passaient ensemble tous les mercredis après-midi. Elles cuisinaient des gâteaux, se promenaient, papotaient... Aujourd'hui ? Clara refuse catégoriquement de la voir : « Elle est pareille que papa, elle est méchante aussi. » Cette rupture brutale et totale avec une figure d'attachement si importante... ça révèle bien l'extension systématique de l'aliénation.

Et l'enfant peut même rejeter des cousins de son âge. Des copains avec qui il jouait tous les week-ends ! Il refuse de participer aux fêtes familiales traditionnelles. « Toute la famille de papa est nulle », il décrète ça, comme ça. Du coup, des tas de personnes innocentes se retrouvent privées du lien affectif qui les unissait à cet enfant. Cette généralisation du rejet, elle dépasse largement ce qu'un conflit limité au parent pourrait justifier. Ça confirme bien la nature artificielle, construite, de toute cette hostilité.

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Causes et Mécanismes de l'Aliénation Parentale

L'aliénation parentale, elle ne tombe pas du ciel comme ça. C'est le résultat d'un ensemble complexe de facteurs - psychologiques, relationnels, situationnels - qui créent le terreau parfait pour cette manipulation destructrice.

Le conflit conjugal, c'est souvent là que tout commence. Plus la séparation est conflictuelle, violente, pleine de rancœur... plus le risque d'aliénation augmente. « Quand les parents ne parviennent pas à séparer leur rôle de conjoint de leur rôle de parent, l'enfant devient l'enjeu de leur guerre personnelle », comme l'explique si bien la psychologue Marie-Christine Gryson. La rancœur, la colère, ce sentiment d'injustice qui vous bouffe... tout ça peut pousser un parent à instrumentaliser l'enfant. Pour « punir » l'ex-conjoint, vous comprenez ?

Les troubles de la personnalité du parent aliénant, ils jouent souvent un rôle déterminant. Prenez les personnalités narcissiques par exemple. Elles supportent très mal la remise en cause que représente une séparation. Alors elles développent une stratégie pour récupérer le contrôle : monopoliser l'affection de l'enfant. « L'enfant devient un objet narcissique, un prolongement de soi qu'il faut protéger de l'influence néfaste de l'autre parent », analyse le psychiatre Paul-Claude Racamier. C'est glaçant quand on y pense.

Et puis il y a ce mécanisme psychologique qu'on appelle l'identification à l'agresseur. Ça explique pourquoi l'enfant adhère si facilement à la version du parent aliénant. Face au conflit de loyauté - parce que c'est insupportable pour un enfant d'être tiraillé entre ses deux parents - l'enfant choisit intuitivement le parent qui semble le plus fort. Celui avec qui il vit. Pour préserver sa sécurité, sa stabilité. Cette alliance défensive, petit à petit, elle se transforme en conviction sincère. L'enfant finit par vraiment croire ce qu'on lui fait croire.

L'isolement géographique ou social, ça facilite grandement l'aliénation aussi. Quand l'enfant vit uniquement avec le parent aliénant, sans contact régulier avec l'autre parent ou sa famille... la manipulation s'exerce sans contradiction possible. « L'absence de contre-discours permet à la version aliénante de s'installer comme vérité unique », souligne le sociologue de la famille François de Singly. C'est logique quand on y réfléchit.

Enfin - et c'est important de le dire - certaines caractéristiques de l'enfant peuvent le rendre plus vulnérable. Un besoin excessif d'approbation, une tendance à la pensée magique, des difficultés à gérer l'ambivalence émotionnelle... tout ça joue. L'âge aussi : les enfants de 8 à 14 ans sont particulièrement sensibles. Ils sont assez grands pour comprendre les enjeux mais pas assez mûrs pour résister à la manipulation. C'est l'âge critique.

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Impact Dévastateur sur l'Enfant : Séquelles Immédiates et Durables

Les conséquences de l'aliénation parentale sur l'enfant... comment vous dire... elles sont absolument dramatiques. Multiples. Ça affecte son développement psychique, ses relations futures, sa capacité même à faire confiance.

À court terme, déjà, l'enfant aliéné développe souvent des troubles anxieux. Des troubles dépressifs aussi. La rupture avec un parent - même si dans sa tête c'est justifié - ça crée un vide affectif énorme. « L'enfant perd non seulement un parent, mais aussi une partie de son identité », explique la pédopsychiatre Catherine Dolto. Et c'est vrai. Il peut développer des troubles du sommeil. Des cauchemars. Des difficultés scolaires qui apparaissent soudainement. Une agressivité inexpliquée envers les figures d'autorité.

L'estime de soi, paradoxalement, elle s'effondre. Malgré les apparences de force et de détermination que montre l'enfant aliéné, au fond de lui, il porte une blessure narcissique profonde. Pensez-y : rejeter un parent, c'est aussi rejeter une partie de soi. Ça crée une faille identitaire douloureuse, terrible. Emma, aujourd'hui adulte, elle témoigne : « À 35 ans, je réalise que j'ai grandi en haïssant la moitié de mes origines. Cette auto-amputation m'a poursuivie toute ma vie. » Ça fait froid dans le dos.

Mais c'est les répercussions à long terme qui sont encore plus préoccupantes. L'adulte ayant subi une aliénation parentale, il présente souvent des difficultés relationnelles majeures. Pensez : il a appris très jeune à manipuler la réalité, à mentir pour préserver l'alliance avec le parent aliénant. Ces schémas, il peut les reproduire dans ses relations amoureuses, professionnelles. C'est un cercle vicieux.

Et puis la parentalité future, elle en prend un coup aussi. « Ces enfants deviennent parfois des parents surprotecteurs ou, à l'inverse, négligents, n'ayant pas intégré de modèle parental équilibré », observe le psychologue clinicien Stéphane Clerget. Le risque de reproduction transgénérationnelle du syndrome est réel. On crée un cercle vicieux familial qui peut durer des générations.

Enfin - et c'est peut-être le plus douloureux - beaucoup d'adultes ayant vécu l'aliénation parentale souffrent d'une culpabilité chronique. Quand ils prennent conscience, avec la maturité, de la manipulation subie... c'est l'effondrement. « J'ai perdu vingt ans avec mon père à cause des mensonges de ma mère. Cette culpabilité me ronge », confie Julien, 28 ans. Il tente aujourd'hui de reconstruire une relation avec le parent qu'il avait rejeté. Mais vingt ans... c'est long. Trop long.

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Que Faire Face au Syndrome d'Aliénation Parentale ?

Conseils pour le Parent Aliéné

Alors, face à l'aliénation parentale, le parent rejeté se trouve dans une position... comment dire... absolument terrible. Douloureuse et complexe à la fois. La première recommandation - et j'insiste vraiment là-dessus - c'est de ne jamais abandonner. Jamais. Malgré les rebuffades, la souffrance, le désespoir parfois. « Maintenir le lien, même ténu, même hostile, c'est préserver une possibilité de réconciliation future », conseille la thérapeute familiale Monique de Kermadec. Et elle a raison.

Il est crucial - vraiment crucial - d'éviter la confrontation directe avec l'enfant. Je sais, c'est dur. On a envie de lui prouver qu'il a tort, de critiquer le parent aliénant... Mais ça ne fera que renforcer ses défenses. Mieux vaut adopter une attitude bienveillante, patiente. Répéter simplement : « Je t'aime, tu me manques, ma porte reste ouverte. » Cette constance affective, même si ça prend des années, elle peut fissurer le mur de l'aliénation.

La documentation méticuleuse des tentatives de contact, c'est essentiel aussi. Vraiment. Il faut tout conserver : les messages, les emails, les courriers envoyés à l'enfant. Photographier les cadeaux refusés. Noter les dates de tentatives d'appel qui n'aboutissent pas. Ces preuves, elles seront précieuses devant la justice pour montrer que vous n'avez jamais lâché, que vous avez persisté dans vos efforts pour maintenir le lien.

Et puis - c'est paradoxal mais vital - il faut aussi prendre soin de soi. L'aliénation parentale, ça peut mener à la dépression. Au suicide même, dans les cas extrêmes. J'ai vu des parents complètement détruits. Alors s'entourer d'un soutien psychologique, rejoindre des groupes de parole, maintenir ses activités sociales... c'est indispensable. Ça permet de préserver les ressources nécessaires pour ce combat de longue haleine.

Recours Juridiques et Procédures

Le système judiciaire français, bon, il reconnaît progressivement l'aliénation parentale. Mais le chemin reste semé d'embûches, faut être honnête. La saisine du Juge aux Affaires Familiales (JAF), c'est la première étape. Obligatoire. Il faut déposer une requête pour modification des modalités d'exercice de l'autorité parentale. L'article 373-2-6 du Code civil, il permet au juge de « prendre toute mesure permettant de garantir la continuité et l'effectivité du maintien des liens de l'enfant avec chacun de ses parents ». C'est notre base légale.

L'expertise psychologique

L'expertise psychologique est souvent décisive dans ces situations. Elle permet d'objectiver ce que vous ressentez et de donner au juge des éléments concrets pour prendre sa décision. N'hésitez pas à la demander.

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Conclusion : Garder Espoir Malgré Tout

Le syndrome d'aliénation parentale est une épreuve terrible. Pour vous, parent rejeté qui ne comprend pas ce qui se passe. Pour votre enfant, pris dans un conflit de loyauté qui le dépasse. Et même, d'une certaine façon, pour le parent aliénant, souvent lui-même prisonnier de ses propres blessures non cicatrisées.

Mais il y a de l'espoir. Les enfants grandissent. Ils développent leur propre capacité de réflexion. Beaucoup, devenus adultes, reviennent vers le parent qu'ils avaient rejeté. Pas tous, c'est vrai. Mais suffisamment pour qu'on puisse garder espoir.

En attendant, votre rôle est de rester présent(e). De continuer à envoyer des messages d'amour, même sans réponse. De documenter vos tentatives de contact. De prendre soin de vous pour être capable d'accueillir votre enfant le jour où il reviendra.

Et surtout, de ne pas abandonner. Jamais. Parce qu'un parent qui se bat pour son enfant, même quand tout semble perdu, c'est un parent qui prouve son amour de la plus belle des façons.

Si vous traversez cette épreuve, sachez que vous n'êtes pas seul(e). Des associations, des professionnels, des outils comme Copareo peuvent vous accompagner. N'hésitez pas à demander de l'aide.

Marie, pour l'équipe Copareo

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